Au fil du Lay n°70
Pour commémorer de nouveau les 700 ans du diocèse de Luçon, l’ACPM a décidé de
poursuivre la publication du n° 69 par la biographie d’un évêque du XVIIe siècle : Henri
de Barrillon (1639-1699).
Il est né le 4 mars 1639. Il fait ses études chez les Pères de l’Oratoire à Juily. Son oncle lui
fit rencontrer Vincent de Paul peu de temps avant sa mort. Il est nommé par le roi, évêque
de Luçon, le 16 octobre 1671. Les bulles datent du 8 février 1672. Il arrive dans sa ville le
27 octobre de la même année. Il gratifia les Lazaristes et fit venir les Filles de la Charité
dans sa ville épiscopale en janvier 1673.
Henri de Barrillon fut un évêque très important pour le diocèse de Luçon. Il est l’auteur
du fameux catéchisme des "trois Henri" en 1676 et pour cela participe aux courants de
pensée de son époque. Il correspond avec les grands du royaume : Louis Phélippeaux,
Michel le Tellier. Très vite, il réorganise son diocèse avec les séminaires, les “Conférences
ecclésiastiques” pour l’éducation de ses prêtres. Il visite régulièrement les paroisses de son
diocèse dès son arrivée.
Il crée un établissement aux Sables puis à Luçon pour rééduquer les filles de la religion
protestante en 1678 : l’Union chrétienne.
C’est dans le domaine de la charité qu’il s’est le plus illustré. Il construit trois hôpitaux :
Luçon, Montaigu et les Sables d’Olonne. Pour cela il obtient des lettres patentes du roi en
janvier 1679 et fait venir le personnel compétent. A Luçon, en 1699, il y aura 6 Filles de
la Charité. De plus, il lègue par son testament 12 000 livres aux “pauvres, malades,
orphelins et invalides” de Luçon, somme considérable pour l’époque.
Henry de Barrillon est considéré en France comme un grand évêque mais surtout un grand
humaniste ayant voulu aider ses concitoyens. Sa réputation fut grande puisque quand il
meurt, le 6 mai 1699, le supérieur de l’Oratoire de Paris précise : “...Le Roy ayant appris
la mort de M. de Luçon dit le plus grand et le plus parfait évêque de France est mort et je
n’en ay jamais compris tout le mérite ! ».
