Au Fil du Lay n°83

Les cinémas, en milieu rural, ont été nombreux au sortir de la Seconde guerre mondiale et se comptent aujourd’hui sur les doigts d’une main. Le théâtre est souvent considéré comme secondaire et servait surtout d’appoint financier. Les archives sont rares et c’est fort dommage.

Mareuil a eu son heure de gloire avec la salle Jeanne d’Arc créée à la fois pour le cinéma et le théâtre, dès 1946. Le curé Retailleau était un visionnaire dans sa démarche qui aurait pu se terminer par un échec.


Notre démarche est simple, faire connaître aux lecteurs l’existence de ce cinéma qui a marqué plusieurs générations de 1946 à 1990 avec des périodes saisonnières mais aussi évoquer le succès du théâtre à Mareuil. Dès ma plus petite enfance, j’ai toujours entendu parler de l’Aiglon, cette fameuse pièce de théâtre jouée 16 fois sur les planches mareuillaises. Il faut ajouter à cette pièce à spectacles, d’autres succès comme « le tour du monde en 80 jours », « Napoléon », « Michel Strogoff » etc. Pour avoir été bercé dès mon enfance dans ce monde particulier de la scène, je ne peux que le comprendre.


Ce numéro consacre une large place à la naissance et à l’histoire du cinéma de Mareuil. Puis, nous avons pu reconstituer la liste précise de tous les films présentés de 1965 à sa fermeture le 31 décembre 1990. Ne jamais oublier que le cinéma Jeanne d’Arc était un cinéma associatif avec son équipe de bénévoles. Ce numéro montre les forces et les faiblesses de ce genre de structures.


Ensuite, Michel Poupin nous présente son enquête sur le théâtre amateur vendéen vers 1950. Nous tenons vivement à le remercier. Nous lirons avec attention l’historique du théâtre à Mareuil-sur-Lay, les Moutiers-sur-le Lay et les Pineaux. Les représentations théâtrales existaient ailleurs comme nous avons pu le constater à La Bretonnière avec « Pêcheurs d’Islande », à Rosnay avec « La terre qui meurt » à Péault et dans d’autres communes comme l’indiquent les cartes postales, les journaux et les bulletins paroissiaux. N’oublions pas, enfin, la section théâtre de la Lyre Mareuillaise vers 1927.


Nous ne pouvions pas terminer ce numéro sans évoquer la villégiature mareuillaise d’un académicien, auteur à succès, Eugène Brieux, personnage très particulier comme aimait me le rappeler le Docteur Ouvrard, détenteur de plusieurs de ses ouvrages, cadeaux de l’auteur.


Pour finir, un grand merci à tous les collaborateurs qui ont permis la parution de ce numéro atypique alliant à la fois l’histoire locale, la culture populaire et la sauvegarde de notre patrimoine.


André DURET